Les (en)jeux olympiques décryptés par La Brèche

Le 7ème numéro du journal, récemment paru, est disponible en kiosques. Il s’intéresse aux (en)jeux olympiques de cet été, dans la capitale française : sécurité renforcée, justice mise au pas, normes contournées, place aux jeux ! Le sommaire en intégralité est à retrouver ici.

Edito : Ralentir pour mieux grandir

Vous connaissez l’histoire de la souris et du pot de crème ? Le petit rongeur voulant se restaurer tombe par mégarde dans le pot de crème. Il s’enfonce rapidement et risque la noyade. La petite souris tient à la vie et se débat. Tenace, elle agite ses petites pattes. Peu à peu la crème s’épaissit. À force d’abnégation, la petite souris transforme la crème en beurre et peut sortir du pot, saine et sauve. Avec La Brèche, cela fait plus d’un an maintenant que l’on se débat. Si l’on rémunère les journalistes et dessinateurs, le noyau dur de l’équipe est bénévole. Alors pour pouvoir continuer de transformer la crème en beurre et ne pas exploser en plein vol, nous avons décidé de ralentir la cadence. De bimestriel, nous passons à trimestriel. L’abonnement d’un an de 6 numéros s’étend maintenant sur un an et demi. Comme quoi, La Brèche parvient même à étirer le temps. L’ambition est de revenir au plus vite à un rythme de publication plus soutenu. En attendant, nous allons mettre au point un hors-série. Mais ralentir n’empêche pas de grandir. Preuve que l’on continue d’agiter nos petites pattes : La Brèche s’invite à l’international! Bon, en Belgique, Suisse et au Luxembourg. Mais c’est un bon début.

Un journal de province

La Brèche est distribuée dans près de 8 000 points de vente sur l’ensemble de l’Hexagone. Numéro après numéro, le régleur affine le nombre d’exemplaires disposés dans chacun d’entre eux. Après un an, il peut nous livrer le profil de notre lectorat. Les chiffres sont éloquents : 86 % de nos ventes se font en province. 9 % de nos lecteurs se trouvent en banlieue parisienne et seulement 5 % à Paris.

Nos cinq plus gros points de vente sont, dans l’ordre : Toulouse, Bordeaux, Saint-Étienne, Limoges et Le Mans. C’est assez insolite. La capitale nous boude un peu mais cela s’explique – à en croire le régleur – par le nombre de kiosques qui peuvent préférer ne pas sortir La Brèche du carton afin d’éviter d’oublier de renvoyer les invendus à temps.

Peu importe finalement, l’important est de grandir. Nous sommes en route pour les 1 500 abonnés et nos ventes sont en hausse dernièrement. Peu de titres peuvent s’en targuer. À l’heure du bilan, nous n’avons pas à rougir. Nos finances permettent de publier le numéro suivant. Douze mois plus tôt, nous sortions notre premier numéro avec l’enquête sur les ondes électromagnétiques. Nous n’oublions pas ces courriers poignants détaillant des conditions de vie déplorables, de personnes poussées à l’exil par les ondes. Le suivi fait d’ailleurs partie de la marque de fabrique de notre journal.

En un an, nous avons fait évoluer notre maquette. Nous avons entendu les nombreuses remarques sur un besoin de parenthèses positives, de résistances et d’initiatives. Une rubrique leur est dédiée, page 10.

On entend des remarques – pas si nombreuses – sur le format. Mais il est important de garder nos spécificités. Le grand format n’est pas le plus maniable mais il permet de mettre en avant des illustrations, de tenter des aventures éditoriales avec des articles dessinés par exemple. Si on commence à s’uniformiser, La Brèche risque de perdre peu à peu de son sens… Les nombreux retours enthousiastes montrent aussi que l’on est dans le vrai. Que l’on vient combler un manque dans ce panorama de la presse papier devenu bien triste. Alors, tant pis si ça ne nous permet pas de partir à la conquête de la capitale, mais on continue comme ça !

L’équipe de La Brèche