Agrandir La Brèche, la bataille économique continue
Après quatre semaines de campagne, nous avons dépassé les 60 % de notre objectif, soit presque 13 000 euros récoltés et plus de 350 nouvelles personnes abonnées ! C’est une réussite, mais il est important de maintenir la dynamique. Aussi, nous avons décidé de prolonger la campagne de quelques semaines, pour nous donner toutes les chances d’atteindre notre objectif initial.
Au tout début de nos aventures éditoriales, nous étions guidé·es par les mots de l’écrivain Mark Twain : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. » Presque trois ans après le lancement de La Brèche, la question est désormais : comment faire pour que cela dure ?
Salarier les postes de rédacteur en chef et directeur de publication est le nouveau cap à franchir
Pendant ces trois premières années d’existence, nous avons donné la priorité à la rémunération de nos journalistes et dessinateur·ices. Tout le monde est payé, et les pigistes en salaire, une obligation légale du monde de la presse que nous sommes heureux de remplir. Cela représente des charges importantes pour une petite structure mais nous sommes convaincu·es que la qualité du journal dépend de la manière dont sont traité·es ses collaborateur·ices… Et pour pouvoir continuer de développer La Brèche dans de bonnes conditions, nous avons besoin de salarier nos postes de rédacteur en chef et directeur de la publication, que nous occupons, non sans mal, de manière bénévole depuis bientôt trois ans.
Un journal a besoin d’un important fonds de roulement pour ne jamais se retrouver en difficulté entre deux numéros. Pour rappel, produire un numéro de La Brèche coûte environ 15 000€. De plus, cette année, nous avons décidé de faire un investissement important dans un nouveau site Internet, sur lequel vous pouvez régulièrement retrouver les articles des numéros déjà publiés, et bientôt, des formats complémentaires. Nous avons aussi choisi d’être accompagnés pour cette campagne par l’agence Sans Tête, afin de maximiser nos chances de réussite. Mais cela représente là encore un investissement.

Nous salarier est le nouveau cap à franchir et nous ne pouvons le faire que grâce à vous. La Brèche n’aurait pas pu voir le jour sans la confiance des 500 personnes qui ont promis de s’abonner au journal en 2022. Dans notre premier édito, nous nous présentions avec auto-dérision comme « trois clampins » Nous ne pouvions pas faire autrement financièrement car nous n’avions pas les fonds. Au XXIe siècle, la lutte pour la presse indépendante est aussi une lutte des classes.
Un ancrage régional dont sommes fiers… mais qui reste une exception
De surcroît, nous sommes fièrement ancré·es à Saint-Etienne, une ville au passé ouvrier. Cet ancrage régional est une exception dans le paysage médiatique des journaux d’envergure nationale, et il façonne notre perspective sur les enjeux que nous traitons. Nous savons que les villes moyennes et territoires non citadins ont des problématiques spécifiques, car nous les vivons. Ouvrir La Brèche, c’est ouvrir la voie pour des perspectives décentrées.
Alors une fois encore, nous vous rappelons que l’abonnement au tarif de soutien est à 35€ pour 6 numéros : abonnez-vous, vos structures ou offrez-nous à vos proches. La Brèche est l’une des offres les plus accessibles du paysage indépendant et nous souhaitons que cela reste ainsi. Il nous faut donc grandir en convaincant toujours plus de monde de s’abonner !
Vous pouvez également nous faire un don pour nous aider à nous développer. Quoi qu’il en soit, merci encore pour votre soutien essentiel.
Ensemble, défendons la presse libre et agrandissons La Brèche !

