Edito : « Le secret de l’action, c’est de s’y mettre ! »
« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. » Cette citation de Mark Twain était venue introduire le premier numéro du magazine Barré, notre précédente publication, en 2015. Pour cette première de La Brèche, nous voulions trouver autre chose. Nous avons cherché, en vain. Car cette insouciance est certainement ce qui caractérise le mieux ce que nous sommes en train de faire : créer un titre de presse papier, distribué en kiosque.
Vous tenez ce premier numéro sans vous douter de tout ce qui se cache derrière. Nous avons dû lever mille doutes et incertitudes, affronter autant d’imprévus et de désillusions pour arriver à ce résultat. Vous verrez peut-être les défauts et les maladresses d’un débutant. Mais peu importe. Cette première Brèche est là, entre vos mains. Les trois clampins que nous sommes ont relevé ce défi. Et ce n’est pas rien, mais alors vraiment pas.
Cet « exploit », nous le devons à tous les contributeurs de ce premier numéro. Chaque dessin et chaque virgule apportent leur pierre à un édifice que nous pouvons regarder droit dans les yeux. Mais ce journal ne se limite pas à une vingtaine de motivé·es. C’est grâce au soutien de plus de 500 personnes, prêtes à s’abonner et à nous soutenir en amont, que nous avons pu nous lancer dans l’aventure.
Voilà donc La Brèche – le journal d’enquête qui parle de tout mais surtout d’autres choses. Loin du flot d’actualité quotidien, notre et déjà votre bimestriel a l’ambition de faire remonter les scandales sanitaires, environnementaux et sociétaux dans cet espace public et symbolique que représente le kiosque.
Un journal « actif », qui ne lâche rien
Nous sommes un média libre et indépendant. Nous suivons notre propre ligne, à notre propre rythme. À travers nos enquêtes, nous souhaitons mettre en lumière les dérives où l’argent et les jeux de pouvoir l’emportent sur le bon sens, la préservation de l’environnement, la santé des citoyens et leur sécurité. Nous sommes engagés de par le choix de nos sujets, mais non militants dans leur traitement et le ton adopté. Mais nous ne pouvons pas nous contenter de poser des faits. C’est ce que nous appelons le journalisme « actif ». Nous voulons aller plus loin : suivre nos sujets d’enquête de numéro en numéro et continuer de demander des comptes.
Tout cela est un bien vaste menu. Sommes-nous légitimes pour faire cela ? Nous avons longuement hésité. Créer un journal est compliqué. Le papier, c’est suicidaire ? Alors quoi, on reste assis les bras croisés ? Finalement, on s’est lancés en se rappelant ce que dit le philosophe Alain : « Le secret de l’action, c’est de s’y mettre ! »