Avec ses enquêtes à impact, La Brèche s’impose comme « rempart indispensable de la démocratie ».

En lançant La Brèche, notre ambition était de faire bouger les lignes. Malgré nos petits moyens, nous avons parfois réussi à le faire, comme dans l’histoire qui suit. Mais nous souhaitons désormais accentuer l’impact de nos enquêtes, afin que celles-ci nourrissent le débat public.

Scandale des bébés nés sans bras : « La Brèche a participé au sauvetage du registre »

Il est pourtant difficile d’évaluer précisément les retombées d’une enquête. Ce sont souvent les premiers concernés qui en parlent le mieux, comme la lanceuse d’alerte Emmanuelle Amar, épidémiologiste et directrice Registre de malformations en Rhône-Alpes (Remera). C’est elle qui a signalé un cluster de nouveaux-nés atteints de malformations dans l’Ain et demandé une enquête sérieuse pour en comprendre les causes : « Pendant la bourrasque de l’affaire dite des “bébés nés sans bras”, j’ai vite réalisé qu’alerter, ce n’était pas que faire son devoir, c’était aussi grimper sur un siège éjectable et s’exposer aux attaques personnelles. Par quel miracle l’équipe et le registre Remera ont-ils été sauvés ? Cela tient en peu de mots : la vérité sur les faits. »

En raison notamment d’une baisse de subventions publiques motivée par des intérêts politiques, le registre était au bord de la fermeture, en dépit d’une utilité flagrante. « Encore fallait-il la rendre intelligible et la diffuser, cette vérité ! Le sujet était d’une telle gravité que les sollicitations pleuvaient : radios, presse, télévisions françaises et étrangères. Je n’ai voulu accorder ma confiance qu’aux journalistes qui ne me croiraient pas sur parole. Qu’aux journalistes qui croiseraient les informations avec d’autres sources, qui questionneraient les faits, les analyses divergentesUn journaliste de La Brèche s’est faufilé, et a fait le job. Jusqu’au bout. C’est ainsi que La Brèche a participé au sauvetage du registre : en bouclier contre les rumeurs et mensonges. »

La lanceuse d’alerte apprécie également notre démarche de suivre nos sujets, de numéro en numéro : « Une fois la tempête médiatique passée, c’est en rempart indispensable de la démocratie que La Brèche s’est imposée : en vérifiant si les engagements pris par les autorités de santé avaient été tenus. Ça n’a pas été le cas, mais c’est une autre histoire. » Vous pouvez retrouver les articles en lien avec ce sujet dans les numéros 3 et 4 de La Brèche.

Notre enquête sur la vente d’armes en ligne sur le bureau du ministre de l’Intérieur 

Récemment, une de nos enquêtes a donné lieu à une question au ministre de l’Intérieur. Dans notre numéro 12, nous expliquions que la France est devenue l’un des plus gros carrefours européens de vente d’armes sur internet. Une mécanique avec des failles qui permettent le trafic, nourrissent les règlements de compte et parfois même les attentats.

Un député, Pierrick Courbon (PS), s’est appuyé sur cet article nommé « NaturaBuy : vente d’armes sur internet, trafics et nazi-nostalgie » pour interpeller le ministre de l’Intérieur dans une missive datée du 15 septembre 2025. Le député termine en demandant « quelles mesures urgentes et durables pourraient être mises en place afin de limiter la prolifération des armes et si une véritable interdiction des ventes d’armes sur internet est envisagée, comme en Belgique par exemple ».

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